dimanche 4 mars 2012

+ 2° C d’augmentation moyenne des températures. Quid de la pérennité de l’industrie des sports d’hiver ?

Alors que les température jouent au yoyo cette année et que l’importance du manteau neigeux s’avère exceptionnel, Météo France a publié au début du mois les résultat d’une simulation de l’évolution du climat. Une évolution qui risque de compromettre l’économie des stations de basse altitude.

La communauté climatique française réunissant principalement le CNRS, le CEA, Météo-France, l’UPMC et l’UVSQ (notamment à travers l’IPSL, le CNRM et le CERFACS) vient de terminer un important exercice de simulations du climat passé et futur à l’échelle globale. Ces nouvelles données confirment les conclusions du dernier rapport du GIEC (2007) sur les changements de températures et de précipitations à venir. En particulier, elles annoncent à l’horizon 2100, pour le scénario le plus sévère, une hausse de 3,5 à 5°C des températures, et pour le plus optimiste, une augmentation de 2°C. Mis à disposition de la communauté internationale, ce travail sera utilisé par le GIEC pour établir son prochain rapport, à paraître en 2013. Il donne des indications et des tendances sur le climat futur à l’horizon 2100 mais également, fait nouveau, sur les trente prochaines années.

Changements de la température à la surface de la Terre entre le dernier maximum glaciaire, il y a environ 21 000 ans, et la période 1971-2000 calculés par les modèles du CNRMCERFACS et de l’IPSL. © Patrick Brockmann (LSCE/IPSL, CEA/CNRS/UVSQ)


Figure  : Changements de la température à la surface de la Terre entre le dernier maximum glaciaire, il y a environ 21 000 ans, et la période 1971-2000 calculés par les modèles du CNRMCERFACS et de l’IPSL. © Patrick Brockmann (LSCE/IPSL, CEA/CNRS/UVSQ)

Les  futurs scénarios socio-économiques

En France, ces scénarios sont développés au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (CIRED) et devraient compléter, fin 2012, les scénarios climatiques. S’ils n’ont pas vocation à prédire l’avenir, les scénarios socio-économiques permettront d’explorer un certain nombre de futurs possibles, en fonction des transformations démographiques, sociales, culturelles, économiques et technologiques des prochaines décennies. Ils tiendront également compte des récents développements économiques, notamment de la croissance rapide des pays émergents, et des avancées technologiques de ces dernières années.

En outre, la combinaison de scénarios climatiques et socio-économiques permettra d’évaluer les conséquences de différentes politiques climatiques, y compris leur impact sur le climat, leur coût économique et leurs conséquences en termes d’usage des sols. Cela permettra par exemple aux scientifiques de se pencher sur les impacts de politiques de développement massif des agro-carburants sur la biodiversité et sur la production alimentaire.

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